Construction d’une cabane de jardin – 3ème et dernière partie

Dernière partie de la construction de ma cabane de jardin … avec 2 astuces utilisables dans pleins d’autres projets !

Construction d’une cabane de jardin : suite et fin

Par chance, des températures clémentes règnent sur la France cet hiver … Cela me permet de bricoler dehors en attendant que mon atelier soit enfin prêt. Et surtout, cela m’a permis de terminer ma cabane de jardin.

Dans la première partie, je vous ai expliqué comment fabriquer des murs ossature bois. Dans la deuxième partie, je vous ai montré les différents assemblages utilisés ainsi que l’installation de la toiture. Dans cette dernière partie, nous verrons l’installation des portes ainsi que quelques aménagements intérieurs, très simples.

Fabrication d’une cabane de jardin : installation des portes

Je ne détaille pas la réalisation des portes puisque cela fera l’objet d’une prochaine leçon. Toutefois, il s’agit de portes réalisée selon le principe des volets provencaux, avec 2 épaisseurs de planches : côté pile, des planches verticales disposées côte à côte et côté face des planches disposées de manière horizontale. L’intérêt de ces volets réside dans leur grande rigidité. En contrepartie, ils sont lourds.

Sur cette photo, on voit la rainure que j’ai usiné en bas de chaque porte. Selon le principe de la leçon n°4, la rainure est réalisée très facilement grâce à la double épaisseur de planche.

La première astuce que je souhaite vous donner dans cet article concerne l’installation des portes. Mais elle est aussi valable pour pleins d’autres projets comme l’installation de façades de tiroirs par exemple.

Pour éviter que les portes ne frottent sur le sol, il est nécessaire de ménager un jeu fonctionnel (derrière ce mot technique se cache dans le cas présent un simple espace entre le bas de la porte et le sol). Pour cela, je reste fidèle à la leçon n°1 : je ne mesure surtout pas ! J’ai simplement installé la porte sur des cales (ici des chutes de contreplaqué de 5 mm) le temps de repérer les trous de fixation.

Zoom sur la rainure. Le plancher en OSB me sert de butée pour fermer les portes. Notez que le haut de la rainure ne doit pas toucher non plus le plancher. Là encore, il faut prévoir un jeu.

Comme les portes sont lourdes, j’ai choisi de boulonner les charnières plutôt que de les visser. Pour cela, il faut percer le montant de part en part et ajouter un écrou, sans oublier une rondelle dont la fonction est de répartir les efforts de serrage sur une plus grande surface d’appui. Fuyez les vis pour des portes lourdes car elles prendront du jeu avec le temps.

Et voilà le travail, après ajout de poignées et d’un système de fermeture. Notez que les planches qui constituent les portes sont verticales de ce côté.

Sous un autre angle … Il ne me reste plus qu’à peindre le tout à l’aide d’une peinture maison à l’ocre. Je réserve cette activité pour les beaux jours …

Pour information, le bois qui m’a servi à réaliser les 4 portes m’a couté 80 euros : des voliges rabotées par ma scierie afin qu’elles soient toutes de la même épaisseur. Je me suis chargé de dresser les chants de chaque planche pour qu’elles soient bien jointives. J’ai ainsi touché du doigt les limites de ma dégauchisseuse puisque les tables étaient un peu courtes pour de si longues planches. Mais le résultat n’est pas si mal … 😉 A titre d’information, la visserie et les charnières m’ont coûté quasiment le même prix. Mais je les ai acheté dans la grande surface de bricolage la plus proche. Je n’ai pas optimisé pour ce coup … Mais c’est souvent le cas dans ce type de projet : on dépense autant en bois qu’en métallerie diverse.

Construction d’une cabane de jardin : acheter du bois pas cher !

Pour les aménagements intérieur, j’ai recherché du bois pas cher pour réaliser un petit espace rempotage pour ma femme. Pour cela, je vous livre une deuxième astuce, que j’ai déjà utilisé plusieurs fois. Jetez un oeil dans votre grande surface de bricolage et guettez les soldes sur le plancher en pin. Ce lot de plancher en pin déclassé m’a couté environ 6 euros le m2. Les planches sont rainurées, ce qui vous facilitera le travail si vous souhaitez les assembler pour réaliser un panneau comme dans la leçon n°2. Attention cependant dans ce cas à ne pas prendre du plancher avec chanfrein car le chanfrein se verrait sur les assemblages finaux.

L’inconvénient avec le pin déclassé, c’est qu’il y a des noeuds dans le bois, comme sur cette photo. Pour mon usage à l’intérieur d’une cabane de jardin, cela ne me gênait pas mais à titre d’information, sur les 4 planches du paquet, une seule présentait des noeuds disgracieux … et sur 50 cm seulement. Il y a donc eu très peu de perte.

J’ai ainsi réalisé un petit plateau d’établi très simplement pour permettre à ma femme de rempoter ses plantes à l’abri. Le plateau repose simplement sur 2 « tasseaux ». Notez que mes planches sont chanfreinées et que l’on voit nettement le joint entre chaque planche après assemblage. A vous de voir si c’est gênant pour votre projet ou pas. Dans le cas présent, cela m’est égal.

J’ai choisi de laisser le bois brut puisque ma femme utilisera une petite bâche pour ses travaux de jardinage.

J’ai ajouté des crochets sur les portes ainsi que des supports maison réalisé à l’aide de chutes de contreplaqué. Tous ces supports me servent à ranger les outils de jardin. Notez que la 2ème rangée de planches est horizontale côté porte ouverte. L’épaisseur de ces portes – si lourdes – s’avère finalement un avantage au moment de visser les supports car on peut se permettre de choisir des vis plus longues.

Une vue d’ensemble de la partie gauche de ma cabane, dédiée au jardinage. La partie droite est réservée à un empilage de caisse et sert de débarras. Je vais ainsi désencombrer mon garage qui deviendra mon atelier.

 Une autre vue en n’oubliant pas les outils de mes 2 petites jardinières en herbe. On voit très nettement la traverse qui soutient la droite du plateau d’établi. Cette traverse a également une autre fonction : elle rigidifie nettement la façade de la cabane. En effet, j’ai commis une petite erreur puisque la barre verticale qui soutient les 2 portes centrales n’est pas assez large. Outre que cela m’a compliqué la tâche pour fixer les charnières, il s’avère que sous le poids des portes ouvertes, la rigidité n’était pas optimale. Après l’ajout de cette traverse, je peux désormais me pendre après les portes …

A noter que cette traverse a été assemblé avec le gabarit Kreg puisque je n’avais plus accès au dos de la cabane.

Construction d’une cabane de jardin : conclusions

Le récit de cette construction est terminée. Ce fut un travail au long cours car j’ai eu peu de temps pour bricoler depuis mon installation dans cette nouvelle maison. Quelques week-ends d’intempérie m’ont également retardé. La prochaine étape sera l’organisation de mon nouvel atelier avec peut-être la réalisation d’un nouvel établi. Nous aurons l’occasion d’en reparler …

D’ici là, je ne vous oublie pas car en parallèle, j’avance à grands pas sur les surprises que je vous ai promis pour 2014 …

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