Suite de la construction de ma cabane de jardin …
Construction d’une cabane de jardin : la suite
Dans la première partie de ce tutoriel, je vous ai montré comment construire 4 murs en ossature bois. Dans cette deuxième partie, nous verrons comment assembler les 4 murs, et comment poser le toît et le plancher.
Il ne restera plus qu’à construire et installer des portes … c’est ce que nous verrons dans un prochain article.
C’est parti pour les images !
Construction d’une cabane de jardin : tutoriel en photos
Pour l’assemblage des 4 murs, j’ai choisi – une nouvelle fois – d’allier les tourillons et les vis biaises. Ici, je prépare les trous pour les tourillons à l’aide du gabarit Joint Genie (revoir la leçon n°3 si besoin). En arrière plan, on distingue la nouvelle visseuse à chocs Triton qui sera prochainement en test sur FDM.
Ensuite, je prépare les trous pour les vis biaises à l’aide d’un gabarit de la marque Kreg.
Voilà ce que ça donne. Il ne restera plus qu’à visser.
Fabrication de tourillons spéciaux pour l’extérieur
Le hêtre étant un très mauvais bois pour un usage en extérieur (il n’est que classe 2 et pourrit vite), il m’a fallu imaginer comment faire des tourillons moi-même. J’aurais pu les faire en bois de classe 4 mais il m’a paru plus simple d’utiliser de la tige filetée de diamètre 8 mm. Je n’ai pas utilisé de la tige inox, en raison du coût, mais c’aurait été idéal. Pour découper la tige filetée en plusieurs tourillons de longueur adaptée, j’ai utilisé ma meuleuse. C’est une meuleuse de marque Parkside (qu’on trouve chez LIDL en fonction des arrivage). Eh oui, il n’y a pas que Festool et Triton dans ma caisse à outils ! En fait, j’utilise peu ma meuleuse donc il ne me servait à rien d’investir beaucoup d’argent dans cet outil. Cette meuleuse parkside me donne entière satisfaction.
Pensez à bien vous protéger : lunettes pour protéger vos yeux des étincelles et gants pour protéger vos doigts sont a minima nécessaires … accessoirement aussi la tige chauffe vite, très vite et il vous sera sans doute difficile de la tenir à main nue si l’envie vous prenait de le tenter (personnellement, j’ai passé l’âge de tenter des trucs idiots 😉 )
La meuleuse en action, vue de dessus. Les doigts sont proches, ne prenez pas de risque ! Surtout, fixez la tige dans un étau. J’ai utilisé le serrage intégré dans mon établi wolfcraft.
Et voilà le travail ! Il n’y a plus qu’à passer un petit coup de lime pour ébavurer.
Et insérer les tourillons dans les cadres … Je n’ai pas collé mais il est possible de le faire.
Construction d’une cabane de jardin : terrassement et mise à niveau du sol
Avant d’assembler les 4 murs, un petit travail de terrassement est nécessaire. En effet, pour éviter que le bois ne reste en contact avec le sol, j’ai décidé de poser la cabane sur 6 plots en béton. Ces plots sont en théorie conçus pour les terrasses en bois. Mon sol étant dur, ce type de plot est parfait et ne risque pas de s’enfoncer sous le poids de la cabane. Si votre sol est plus meuble, il faudra trouver une autre solution … ou augmenter le nombre de plots. A ce stade, j’ai mis de niveau les 6 plots.
Vue d’ensemble pour comprendre où sont situés les différents plots en béton.
Zoom sur la mise à niveau : la bulle est bien entre les 2 traits … c’est parfait !
Construction d’une cabane en bois : assemblage des 4 murs
On peut ensuite passer à l’assemblage des 4 murs. Comme j’étais seul, je me suis fait aider d’un poteau de fil à linge et de 2 pinces à angle droit Kreg … Merci les gars !
Après avoir inséré les tourillons, serré avec la pince, il ne reste plus qu’à visser !
On fait de même avec le 3ème mur.
On en arrive ici et là, il faut vous faire aider sinon vous ne réussirez probablement pas à mettre la cabane tout(e) seul(e) sur les plots.
Une fois mise sur les plots, il ne reste plus qu’à fixer le 4ème mur … la façade. Pensez à vérifier l’équerrage : les 2 diagonales doivent avoir une longueur identique !
Zoom sur les plots. L’encoche en croix permet un positionnement facile de la cabane. Toutefois, comme ils ne sont pas faits pour cela mais pour supporter des terrasses en bois, il y a un point négatif : ils restent très visibles. Ceci déplait à ma femme et je vais rechercher une solution pour les camoufler : sans doute des lames de terrasse pour faire le tour.
Construction d’une cabane en bois : contreventement en toiture et installation des plaques bitumées
Il est temps maintenant de contreventer la toiture pour éviter la torsion de la cabane. Pour cela, après avoir vérifié une nouvelle fois l’équerrage, il est possible de clouer ou visser un panneau d’OSB sur toute la toiture. J’ai préféré ré-utiliser les chutes qui trainaient pour fabriquer des équerres qui assurent un contreventement parfait.
J’ai fait de même pour les deux autres coins.
Et au milieu, j’ai utilisé une dernière chute d’OSB. Cette dernière a deux fonctions : premièrement, soutenir les tôles bitumées qui assureront l’étanchéité et deuxièmement maintenir fixe l’écartement entre le fond et la façade de la cabane.
Il convient ensuite de clouer – avec des clous spéciaux– les tôles bitumées sur la charpente.
Attention à ne pas faire l’erreur de clouer dans les creux … ce que j’aurais fait instinctivement. Mon Père en ayant déjà fait l’expérience malheureuse, il m’a évité de reproduire cette erreur. Je vous informerai de l’étanchéité réelle de ce dispositif. C’est en effet la première fois que je l’utilise.
Petite vue de l’intérieur. Pour que l’OSB repose bien à plat sur la charpente, on voit bien qu’il était nécessaire de couper d’onglet les traverses (à gauche et à droite sur la photo) avec la même pente que la toiture.
A ce stade, il ne reste plus qu’à poser le plancher.
Construction d’une cabane ossature bois : installation du plancher en OSB
Pour le plancher, j’ai choisi de l’OSB de 18 mm afin qu’il puisse supporter un poids important. L’OSB a l’avantage d’être assez bon marché.
Je l’ai coupé seul, à l’aide du workcenter (revoir le test si besoin). J’aime de plus en plus mon workcenter qui correspond parfaitement à mon besoin : prend peu de place avec une précision minimale pour les travaux les plus courants. On voit ici en fin de passe que les 2 morceaux d’OSB sont retenus par le presseur vertical. Sans cela, je vous souhaite bien du courage pour découper une si grande plaque seul(e).
Zoom sur le presseur vertical, situé en sortie de lame, sur le couteau diviseur.
Et voilà le travail, une cabane presque terminée ! Il ne reste plus qu’à fabriquer des portes et les installer. On verra cela dans la prochaine et dernière partie. J’aurais voulu vous les montrer tout de suite mais ma scierie était en rupture de bois … enfin de celui que je souhaitais (incroyable !) … C’est donc partie remise.
Une vue du plancher avec les découpes dans les angles.
Une vue finale avant installation des portes et peinture à l’ocre.
En option : rangement dans la cabane de jardin (French Cleat inside)
J’ai décidé une nouvelle fois de ré-utiliser les chutes de bois : ici les chutes de lambourdes en pin autoclave qui m’ont servi à fabriquer l’ossature des murs.
L’idée est de fabriquer des « taquets français » ou « French Cleat » comme disent nos amis anglais et américains
J’ai utilisé le presseur horizontal pour plus de sécurité. Attention, j’ai enlevé la protection de lame pour cette photo mais il faut TOUJOURS la mettre en place avant démarrage de la scie.
Ce bois étant trop épais pour être coupé en 1 seule fois, j’ai dû effectuer la coupe en 2 fois … on voit qu’il y a un léger décalage entre les deux coupes. Pas top ! L’idée des french cleat est, comme on peut le voir sur la photo de droite ci-dessus, de fixer l’un des tasseaux au mur et l’autre (celui du dessus) au dos d’un meuble par exemple. Il suffit de les poser l’un sur l’autre pour obtenir un supportage très solide.
Dans mon cas, je ne me sers que d’un des deux tasseaux pour suspendre ma tondeuse. Le tasseau a été collé et cloué ou vissé.
Et un rangement, un ! La suite au prochain épisode 😉
Fabrication d’une cabane pour ranger mes outils de jardin : conclusions
Cette deuxième partie se termine. J’ai vraiment hâte de recevoir mon bois – d’aller le chercher plus exactement – pour pouvoir fabriquer les portes et les installer. L’installation de l’atelier pourra enfin débuter et pleins de surprises suivront sur FDM … d’ici là, restez connectés 😉
Je terminerai en disant 2 mots sur mon-atelier.com. Beaucoup d’entre vous me demandent où trouver des vis Kreg. C’est ici que je me fournis. Stéphane Gouin, que j’avais interviewé l’an dernier, se fera une joie de vous conseiller si vous le contactez de ma part.
A très bientôt sur FDM !
Superbe réalisation, je ne connaissais pas ce système de plot en béton c’est une bonne découverte pour moi
Merci pour le compliment
Ce type de plot est disponible au rayon terrasse de toute grande surface de bricolage.
Il est toutefois facile – à mon avis car je n’ai pas testé faute de temps et de bétonnière – et plus économique de les faire soit même en réalisant au préalable un moule.
Congrats pour ton abri, vraiment sympa, je suis également l’heureux détenteur d’un joint génie et question toute bête la tige filetée l’as tu vissée ou bien enfoncée tel un tourillon en hêtre?
Bonjour Baptiste et merci,
J’ai simplement enfoncé les tiges filetées telles de « vulgaires » tourillons … Cela renforce bien la structure et sera beaucoup plus durable que du hêtre en extérieur. L’idéal aurait été de l’inox mais le jeu n’en valait pas la chandelle …
Merci de ta réponse effectivement avant de casser une tige filetée de 8mm faut y aller!